
“Je me laisse guider par la matière et, la plupart du temps, j’y vois des visages, des corps ou des fragments de corps.” Johanne De Azevedo a accueilli JOHO dans son atelier.
L’artiste d’origine franco-portugaise, installée en Guadeloupe depuis 10 ans, enseigne les arts plastiques au centre culturel Robert Loyson du Moule.
Dans son atelier de Cocoyer/Le Moule, elle sculpte l’argile, mais aussi le bois et surtout la pierre “autour des thèmes de l’identité et de la féminité.”
Après des études en arts plastiques et sciences de l’art à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, elle s’est lancée dans la sculpture en 2004 en autodidacte.
“J’ai démarré par la pierre, que je taille avec un burin et une massette en métal. Ce qui a fait résonnance en moi, c’est le métissage.”
Johanne De Azevedo est attirée depuis toujours par l’art antique égyptien et précolombien. Et depuis son arrivée en Guadeloupe, elle est inspirée par le concept de créolité.
“Il rejoint mon travail, depuis le départ, sur le métissage.” Sa sculpture monumentale, “La femme racine”, visible à l’habitation Zévallos, au Moule, en est un exemple.
“C’est une femme sans visage. J’ai voulu mettre en valeur sa chevelure, qui a de multiples textures (locks, tresses, vanilles, cheveux ondulés, bouclés…) et qui représente la diversité des cultures créoles.”
Deux autres œuvres monumentales de l’artiste sont également visibles à la Pointe de la Grande Vigie, à Anse-Bertrand, un coquillage et un vestige de moulin.
Johanne De Azevedo sculpte la pierre ponce et le calcaire local, mais aussi des essences locales de bois (poirier, manguier…). “On s’adapte aux éléments qu’on trouve sur place.”
Retrouvez l’univers de l’artiste sur ses réseaux sociaux :
https://www.facebook.com/de.azevedo.johanne.art.creation
https://www.instagram.com/ de.azevedo.johanne.art.crea/